News JVTech Nintendo banni des Switch 2 sans raison valable : elles ne fonctionnent plus du tout
Des utilisateurs de la nouvelle Nintendo Switch 2 se retrouvent bannis sans explication claire, rendant leur console partiellement inutilisable. Derrière ces sanctions, la politique de contrôle renforcé de Nintendo suscite l’inquiétude et relance le débat sur la propriété réelle des appareils connectés.
Un bannissement sans prévenir
Depuis le lancement de la Switch 2, plusieurs témoignages d’utilisateurs font état de bannissements soudains de leur console, sans justification apparente. Nintendo a récemment modifié son contrat de licence numérique, lui permettant de désactiver à distance des applications, voire l’intégralité de la console, en cas de non-respect des conditions d’utilisation. Cette mesure, passée relativement inaperçue lors de son introduction en mai dernier, commence à produire ses premiers effets, et certains joueurs se retrouvent privés de services essentiels du jour au lendemain.
L’une des grandes nouveautés de la Switch 2 est sa rétrocompatibilité, permettant de jouer à des titres de la première génération. Mais cette ouverture s’est révélée être une porte d’entrée pour des usages non autorisés. Des utilisateurs ont tenté d’exploiter cette fonctionnalité à l’aide de cartouches flash, comme la MIG Switch, qui permet de copier ses propres jeux ou d’en stocker d’autres, parfois téléchargés illégalement.
Nintendo, fidèle à sa politique de tolérance zéro face au piratage, a rapidement réagi. Une mise à jour du firmware a permis à la Switch 2 de détecter l’utilisation de la cartouche MIG Switch. Résultat : des bannissements immédiats, parfois même lorsque les jeux copiés étaient parfaitement légaux et issus de cartouches achetées par l’utilisateur lui-même.
Le bannissement n’est pas anodin. Si la console reste techniquement utilisable en mode hors ligne, tous les services en ligne sont bloqués : impossible de télécharger de nouveaux jeux, d’accéder aux mises à jour ou aux contenus additionnels (DLC), et l’utilisation de certaines cartouches devient très limitée. Pour de nombreux joueurs, cela revient à une quasi-obsolescence de leur appareil, alors même qu’aucune infraction manifeste n’a été commise.
My Switch 2 test has been banned, after using the mig switch with perfectly legal dumps of my own cartridges, so it would seem that Nintendo can detect something
— SwitchTools (@SwitchTools) June 16, 2025
Similar reports on reddit are starting to come in.https://t.co/nbPMlRWSaPhttps://t.co/3eq6dkbFMi
I strongly… pic.twitter.com/btzjQYJzE4
Des témoignages, comme celui de SwitchTools, illustrent la confusion : « Ma Switch 2 a été bannie, après avoir utilisé la MIG Switch avec des dumps parfaitement légaux de mes propres cartouches, il semblerait donc que Nintendo puisse détecter quelque chose ». D’autres, à l’image de SquareSphere, affirment avoir été sanctionnés après une seule tentative d’utilisation de la cartouche MIG Switch, sans comprendre la raison exacte du bannissement.
Un débat relancé sur la propriété numérique
La nouvelle politique de Nintendo, inscrite dans son contrat de licence numérique, lui confère le droit de désactiver à distance, partiellement ou totalement, les services liés à un compte utilisateur, voire le matériel lui-même, en cas de manquement aux conditions d’utilisation. Cette évolution, qui s’inscrit dans une tendance plus large de contrôle des usages par les fabricants, interroge sur la notion de propriété des objets connectés.
La question de la propriété réelle des consoles et des jeux numériques revient sur le devant de la scène. Les utilisateurs, qui pensent acheter un produit, se retrouvent en réalité soumis à des conditions d’utilisation susceptibles de changer à tout moment, et dont la violation – même involontaire – peut entraîner des sanctions lourdes.
Face à cette situation, de nombreux joueurs appellent à la prudence : il est désormais fortement déconseillé d’utiliser des accessoires non officiels ou des cartouches flash sur la Switch 2, surtout si la console est connectée à Internet. Certains recommandent même de lire attentivement les nouvelles conditions d’utilisation avant toute manipulation.
La stratégie de Nintendo, si elle vise à protéger ses intérêts et à lutter contre le piratage, soulève de vives inquiétudes parmi les utilisateurs. Le risque de voir sa console bannie sans raison valable, et donc partiellement inutilisable, pourrait bien entamer la confiance du public envers la marque. Plus largement, cette affaire pose la question du pouvoir grandissant des fabricants sur les appareils que nous croyons posséder.